Exposition après exposition, les écorchés du Dr. Auzoux (1797-1880) sont devenus des « stars » parmi les collections scolaires. L’Université de Montpellier (2017), le Musée National de l’Éducation (2020), l’Écomusée du Pays de Rennes (2021) leur ont dédié des expositions temporaires ; ils ont même leur musée au Neubourg (27).
Un écorché clastique, kesako ?
Il s’agit d’une reproduction d’un organe, du corps humain ou de celui d’un animal, composée de pièces anatomiques artificielles et démontables. Essentiellement constitués en papier mâché, de tels modèles, utilisés en cours de sciences naturelles, au collège, au lycée, à l’université, dans les écoles de médecine ou vétérinaires, permettent de réaliser, en quelque sorte, des « dissections virtuelles ».
Articulées sur une armature métallique, peintes de façon extrêmement réaliste, les pièces se démontent et se remontent à l’envie. Fabriqués en nombre, dans les ateliers du Dr Auzoux qui ont fonctionné de 1828 à 2002 dans l’Eure, ces écorchés ont été exportés à travers le monde.
En Bretagne, plusieurs lycées, l’Université de Rennes 1 ou l’Institut agro Rennes-Angers en possèdent des exemplaires.
Des objets fragiles à étudier et parfois à restaurer
Ce dernier lance un appel à financement pour restaurer un modèle rare (cinq exemplaires seulement en France) : un mannequin de cheval composé de 127 éléments démontables. Des pièces fragilisées doivent être restaurées, de même que la peinture qui s’écaille.
Le lycée Zola de Rennes possède quant à lui différents modèles, dont un exemplaire rare et complet de hanneton. D’autres lycées possèdent des pièces qui semblent plus répandues : œil, oreille, cerveau, cœur, voire homme complet…
Ces collections, fragiles, méritent d’être mieux connues. Le lycée Renan (Saint-Brieuc), celui de La-Fontaine-des-Eaux (Dinan) ainsi que celui de L’Harteloire (Brest) entreprennent cette année l’Inventaire de leurs collections, dans le cadre de l’appel à projets Région – Éducation Nationale « Le patrimoine de mon lycée ».