inventaire et valorisation du patrimoine de bretagne

Prévisualisation intérieure © Eric Morin

Pour la saison estivale 2022 le Haras de Lamballe accueillera définitivement le musée Mathurin Méheut, aux côtés de l’Office de Tourisme, suite à la reconversion d’une de ses écuries. Un projet de développement culturel porté par Lamballe Terre et Mer agglomération, la ville de Lamballe-Armor, le département des Côtes d’Armor et l’association Les Amis de Mathurin Méheut, et soutenu par l’Etat et la Région Bretagne.

LE MUSEE MATHURIN MEHEUT

Un peintre incontournable :

Si Mathurin Méheut est connu dans toute la Bretagne, lui qui a aimé la parcourir, la peindre ou la photographier, on a peut-être oublié qu’il était originaire de Lamballe. La maison natale qui l’a vu naître en 1882 se trouve toujours sur les hauteurs de la ville, non loin de la collégiale Notre-Dame reconnaissable à ses allures de château-fort.

Artiste prolifique, il incarne à lui seul toute la palette des beaux-arts : tour à tour peintre, dessinateur, graveur et illustrateur, mais aussi décorateur, céramiste, … comme en témoignent les nombreuses expositions thématiques conduites par le musée pour révéler les différentes facettes de son art.

Le site internet du musée présente l’exposition du moment ainsi qu’une belle rétrospective tout en images des expositions passées. Une invitation à découvrir plus intimement l’artiste, les territoires et les sujets qu’il affectionnait.

Identifiables au premier coup d’œil :

Son style, la vivacité de son trait, sa capacité à croquer en quelques traits l’essentiel du sujet et son mouvement, jusqu’à son célèbre monogramme à la manière des tampons japonais.

La diversité et la qualité de collections conservées et le travail de médiation constant en direction des publics ont valu au musée l’appellation de « Musée de France » en 2004.

La Maison dite du bourreau :

Place du Martray, le musée va donc quitter cette célèbre maison du 16ème siècle à pans de bois rouge sang de bœuf (d’où elle tire sans doute son appellation), bien jolie mais trop exigüe, pour rejoindre le Haras tout proche, entre la place du Champ de foire et le tranquille quartier de l’église Saint-Martin.

Les visiteurs se souviendront peut-être avec nostalgie du charme de cette bâtisse emblématique de la ville aux façades et toitures classées Monuments Historiques depuis 1964 et promise à un nouvel avenir.

Mais un musée du 21ème siècle se doit de pouvoir conserver, accueillir et transmettre dans les meilleures conditions d’exposition, de sécurité et d’accessibilité. Ce sera bientôt chose faite dans un espace dédié de 380 m2 rien que pour lui !

 

Une étape-clef, le chantier des collections :

L’appellation « Musée de France » reconnue par le Ministère de la Culture permet de mobiliser en parallèle de l’aide financière aux travaux, des fonds paritaires Etat-Région, au bénéfice de l’acquisition et de la restauration des collections et de soutenir l’important chantier dit des collections qui est le préalable à tout projet de rénovation ou extension.

Le chantier des collections est un travail de longue haleine, méthodique et coûteux qu’il convient de démarrer bien en amont des travaux d’aménagement. Il consiste à identifier, inventorier chaque objet, à prendre les mesures conservatoires qui s’imposent, à conditionner de manière réglementée et à stocker les pièces en ordre, dans l’attente de leur installation dans le nouveau parcours de visite ou de leur mise en réserves.

 

BIENVENUE AU HARAS !

Un écrin et une offre touristique revisités :

Le Haras national de Lamballe a toujours été le cœur palpitant de la ville, avec ses étalons, ses célèbres postiers bretons, sa collection de voitures hippomobiles et d’objets de sellerie. Des cartes postales anciennes témoignent d’une place du Champ de Foire remplie de chevaux à la Saint-Jean, quand Mathurin Méheut saisissait lui aussi sur le vif ce lien fort de l’homme au cheval sur le territoire, dans des scènes du quotidien : maquignons, palefreniers, maréchal-ferrant ou laboureurs à l’ouvrage.

Le petit clin d’œil patrimoine :

A Lamballe et dans tout le Penthièvre les toits eux-mêmes se parent de petits cavaliers à découvrir en images : Epis de faîtage à Lamballe

Le Haras constitue le principal point d’attraction de la ville et un pôle équestre majeur du Grand Ouest, avec des temps forts courus tout au long de l’année, par les professionnels, amateurs et visiteurs. Avec l’implantation du musée dans son enceinte, c’est une offre culturelle et touristique plus attractive encore qui s’annonce pour la destination « Baie de Saint Brieuc – Paimpol – les Caps ».

La Ville et la Communauté d’agglomération jouent aussi la carte d’une dynamisation du cœur de ville avec de premiers travaux de requalification urbaine aux abords immédiats du haras. Ces projets urbains, culturels et touristiques seront l’occasion de redonner toute leur place, aux piétons et cyclistes dans une zone partagée, plus propice à la flânerie et à la découverte.

 

La réhabilitation de l’écurie 12 :

Le projet architectural et muséographique :

Dans un souci de maîtrise foncière et budgétaire, le projet consiste à réhabiliter des bâtiments existants plutôt que de partir sur une construction ex-nihilo: l’écurie 12 (le haras en compte 12 précisément) à gauche en entrant sur le site, précédée de l’ancienne graineterie et le pavillon d’accueil, a été choisie.

Cette implantation permettra ainsi de préserver l’intégrité et la symétrie architecturale, tout en s’adaptant à de nouvelles fonctions et en mutualisant les locaux d’accueil et de boutique du musée avec l’Office du tourisme et le Syndicat mixte du Haras ainsi que des espaces communs pour les personnels.

L’accessibilité sera facilitée grâce à une signalétique globale et articulée entre les trois équipements, de même qu’à toutes les étapes du parcours pour les personnes en situation de handicap.

Ecurie 12 avant travaux, Pascale Delmotte © Région Bretagne

Projetez-vous dans les espaces conçus par le cabinet d’architectes briochin Guervilly-Mauffret,

assisté du scénographe rennais Eric Morin : Travaux et préfiguration.

 

Une immersion dans l’univers très éclectique de l’artiste :

  • Une galerie d’accès vitrée aux salles avec frise chronologique sur une quinzaine de mètres,
  • Un espace d’introduction de 24 m2 dans l’ancien pavillon de la graineterie,
  • Deux parcours d’exposition voisins: le permanent sur 225 m2 et le temporaire sur 116 m2.

La hauteur sous plafond sera exploitée pour présenter des pièces de grand format, ce que les anciens locaux ne permettaient absolument pas : une opportunité de taille pour aborder le travail de décorateur de Mathurin Méheut.

 

Le saviez-vous ?  On lui doit les décors de l’Institut de géologie de Rennes, aujourd’hui conservés dans le musée de géologie de l’Université de Rennes 1 .

Comme le montre les prévisualisations scénographiques, des pièces de commande pour les faïenceries Henriot de Quimper, ou les Manufactures de Sèvres et Villeroy & Boch seront également exposées, tandis que de nombreux ouvrages illustrés par Mathurin Méheut pourront être feuilletés, sous forme de livres interactifs.

Prévisualisation intérieure © Eric Morin

 

Une idée originale et participative :

En prévision de son ouverture, le musée recherche des ambassadreurs.rices, alors avis aux amateurs.rices !

Toute l’actualité du musée à suivre sur Facebook