inventaire et valorisation du patrimoine de bretagne

En 2018, lors de la 2ème édition de l’appel à projets « Mégalithes de Bretagne », la Région retenait un projet atypique, porté par Université de Rennes 1 / CNRS – UMR 6566 CReAAH et intitulé Comprendre les chantiers mégalithiques à partir d’un outil emblématique du Néolithique : la hache polie (recherche, expérimentation, médiation).
Comme point de départ, une question récurrente posée aux médiateurs en charge d’accueillir les visiteurs sur sites: celle du transport et de la mise en œuvre des énormes blocs de pierre. Difficile en effet d’imaginer précisément, comment les populations du Néolithique ont pu extraire, manutentionner, déplacer parfois sur de longues distances, des blocs de plusieurs dizaines de tonnes, avant de les employer dans des constructions monumentales.

Le chantier mégalithique n’a laissé que peu d’indices et ces monuments nous parviennent souvent à l’état de ruine ou de délabrement avancé, ne permettant pas toujours aux visiteurs de comprendre l’ampleur et la complexité de telles architectures. 

Le projet s’inscrit donc dans une démarche de recherche, mais également de médiation en direction du grand public. En abordant l’association originale «hache -bois-mégalithisme» au travers d’opérations d’archéologie expérimentale, d’analyses en laboratoire, mais aussi d’animations scientifiques, ce projet propose une lecture renouvelée des mégalithes à travers la compréhension des techniques et des outils mis en œuvre au Néolithique.

Cinq haches et deux herminettes ont été confectionnées au printemps selon des modèles archéologiques et connaissent maintenant des phases d’expérimentation. Même si les chaines opératoires sont clairement identifiées, le façonnage de haches et herminettes polies en dolérite à la manière des populations du Néolithique reste encore un défi pour les archéologues!

 

Ce samedi sera l’occasion pour le public de mieux appréhender toutes les étapes du processus, depuis la confection des outils jusqu’ à l’abattage de l’arbre, mais aussi l’ampleur des moyens matériels, techniques et humains que nécessitaient de tels projets architecturaux et l’organisation sociale qui en découlait. Sa participation sera également attendue sur le terrain de ce chantier expérimental, tandis que l’association Les chemins de l’archéologie animera des ateliers pédagogiques et des visites guidées des allées couvertes du Liscuis.

Pour en savoir plus :

Maison de l’archéologie de Plussulien

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