inventaire et valorisation du patrimoine de bretagne

« Vivre avec la grève du Joint français, le conflit en anachronisme » tel est le titre de cette exposition temporaire d’intérêt régional, présentée au musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc. Basée sur le travail mené entre 2019 et 2020 par Nayeli Palomo et Noël Barbe, chercheurs en anthropologie, et étayée de très nombreuses archives, elle interroge, 50 plus tard, l’héritage social de 2 mois de grève à l’usine du Joint français en 1972.

ENTREE LIBRE POUR DECOUVRIR :

  • une exposition ouverte jusqu’au 30 avril 2023,
  • des rendez-vous durant tout le mois de mars, inscrits à la programmation du musée,
  • Samedi 4 mars, de 14h30 à 17h30, venez rencontrer et échanger avec celles et ceux qui ont vécu la grève, livré leurs regards et participé à la conception de l’exposition !

Pour en savoir plus, connectez-vous au compte facebook du musée.

Devant « Le joint », l’œuvre monumentale (12 m de long) et atypique (bas-relief sur bois à la manière d’une bande dessinée) du sculpteur Alain Marcon, réalisée entre 1977 et 1981. Pascale Delmotte © Région Bretagne

Les années 68 en Bretagne ont été, comme partout en France et dans le monde, une période de profondes transformations culturelles et sociales. Ces années de contestation ont été jalonnées de conflits ouvriers qui mettent en évidence de nouvelles aspirations, tant individuelles que collectives. Cette grève au Joint français s’est rapidement caractérisée par une double dimension : à la fois nationale, par l’ampleur des mouvements de soutien et des retentissements politiques, et régionale par la solidarité forte du monde ouvrier et paysan ainsi que des mouvements culturels.

Un an plus tard en 1973, les ouvrier·ières de l’usine horlogère Lip à Besançon entraient à leur tour en conflit avec leur direction.

Qui étaient les salarié·e·s du Joint français ? Une main d’œuvre jeune, d’origine rurale, peu qualifiée, essentiellement ouvrière (OS), féminine à 64 %, laborieuse et peu syndiquée, aux salaires inférieurs de 20 à 30 % à ceux de l’usine mère implantée à Bezons, en région parisienne.