inventaire et valorisation du patrimoine de bretagne

La tour de défense côtière de Camaret-sur-Mer est l’une des réalisations majeures de Vauban (1633-1707) en Bretagne pour la protection des approches de la ville-arsenal de Brest. Elle est mise en lumière par la vidéo que le Réseau des sites majeurs de Vauban vient de diffuser. Classée Monument historique en 1907, elle est le prototype du « fort à la mer, à batterie basse et tour de gorge » et un des 12 édifices inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008 pour distinguer l’ensemble de l’œuvre de Vauban en France.

Le Réseau du même nom rassemble des représentants élus des communes des sites inscrits au patrimoine mondial, ainsi que des collectivités et partenaires institutionnels. Il favorise le développement d’un réseau d’échanges pour la conservation, la gestion et la mise en valeur du patrimoine fortifié.

En Bretagne, l’empreinte de l’ingénieur de Louis XIV est néanmoins bien plus large que la seule tour Vauban de Camaret. Sur plus d’une vingtaine de sites qui portent sa marque, Vauban perfectionne en effet la fortification littorale en adaptant plusieurs solutions architecturales comme les enceintes urbaines des ports de Brest et de Saint-Malo, créant de toutes pièces plusieurs grandes batteries de côte au ras de l’eau, sept tours de défense côtière servant tantôt de tour-réduit (Camaret-sur-Mer, fort Cézon à Landéda, les Hébihens à Saint-Jacut-de-la-Mer), tantôt de fanal (Ouessant, Fréhel) et une série de forts à la mer (fort du Petit Bé et fort National à Saint-Malo). Économie oblige, Vauban réutilise et adapte d’anciens ouvrages comme le château de Brest, la ville-close de Concarneau, la citadelle du Palais à Belle-Île ou le château du Taureau en baie de Morlaix.